Publié le 15 Décembre 2021
Le démarrage du nouvel audit énergétique, prévu le 1er janvier 2022, est reporté après l’avis défavorable émis par le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE). Voici les points qui posent problèmes.
Le CSCEE conteste tout d’abord le nouveau régime d’autorisations simplifiées permettant aux diagnostiqueurs de réaliser ce nouvel audit. Cette décision, précipitée selon le comité, risque de rendre difficilement atteignable les objectifs qualitatifs et incitatifs mis en place. De plus, il y a une disproportion entre ce qui est exigé des auditeurs historiques et les qualifications demandées aux professionnels pour ce nouveau diagnostic. Même avec ces exigences minimales, le CSCEE craint de plus qu’il n’y ait pas suffisamment de professionnels formés au 1er janvier 2022.
Le CSCEE souligne également que les particuliers auront du mal à s’y retrouver entre les différents diagnostics demandés. Ce nouvel audit ne sera en effet pas utilisable dans le cadre des dispositifs d’incitation à la rénovation énergétique. L’audit à fournir pour l’obtention des aides ne fait ainsi pas appel aux mêmes méthodes de calcul et ne présente pas les mêmes résultats que le nouvel audit énergétique obligatoire dans le cadre de la vente d’un logement classé passoire énergétique. Cette multiplication des documents risque d’engendrer des confusions et des surcoûts.
Enfin, le CSCEE s’étonne de la décision de l’administration d’abaisser la durée de validité de l’audit énergétique de 5 à 3 ans. Il demande que la validité reste de 5 ans. Le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique émet donc un avis défavorable sur les textes encadrant le nouvel audit énergétique et demande un report de sa mise en œuvre au 1er janvier 2023.